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LES CATHARES

 

Albert Auriel

Plan et interrogations :

  1. description historique

    Le moyen âge est une époque méconnue, trop décrié la vision marxiste à altérer la connaissance de cette période
  1. l’héritage gallo romain

  1. l’église a-t-elle été manipulée par le pouvoir royal durant la campagne contre les albigeois ?

  2. à qui profite le crime ?

          au pouvoir royal qui s’agrandit de façon considérable

          aux Dominicains qui vont généraliser l’inquisition

          la fin partielle d’une civilisation remarquable

          la fin totale d’une spiritualité humanisme autonome et respectueuse des autres .une spiritualité qui réfutait le pouvoir d '
          état et le pouvoir d’une église centralisée politique et lié à la gestion de l’état malgré des conflits d’intérêt.

          Le concile de Nicée sort vainqueur de cela

          L’état centralisé de Philippe le Bel et de Richelieu de l’Abbé Dubois peut se mettre en place.

          Les motivations économiques essentiellement pillage et l’acquisition de terre – ont dominé les motivations commerciales
           qui n’ont probablement joué, consciemment qu’un rôle négligeable.

          Les causes de la défaite des méridionaux sont claires ; non violence des cathares, dissensions sociales, politiques et           religieuses.

   Pourquoi s'intéresser?

   A cette vielle histoire d’hérétique nous qui vivons dans une République laïque aux libertés préservés par la législation droit de    l’hommiste !!!
   L’histoire de ce crime contre l’humanité suivant nos critères actuels vaut peut – être la peine d’être revisiter

   Crime contre la liberté de conscience contre les vestiges juridiques de l’empire gallo romain que nous redécouvrirons à la    renaissance avec l’hellénisme.

   Le Moyen Age est une période obscurantiste, dominé par la religion et le servage ; c’est la présentation couramment admise, une vision plus mesurée peut nous enrichir
Alors que dire du haut moyen age
Cette « hérésie « disparut de l’histoire à la fin du 15è siècle laissant, par- delà une longue oblitération, un message vivant que livre à qui veut bien le lire la mémoire des documents médiévaux : Christianisme sans damnation éternelle et sans croix, le catharisme refusa le mal et la violence et crut en la bonté fondamentale de la nature humaine.

La lecture de l’enquête faite par l’inquisiteur Jacques Fournier évêque de Pamiers et futur pape, sous le nom de Benoît 12 (13346 1342), est édifiante.

De 1140 à 1209, le catharisme Occitan connaît une grande expansion, qui conduit au déclenchement de la croisade.

En 1167 le pape ou pope cathare Nicétas présida le concile de Saint Félix de Caraman
On y organisa les évêchés ou église d’Albi, de Toulouse, de Carcassonne, d’Agen, de Lombardie et de France (le pays d’oil).

Cette réunion reflète la bonne santé des communautés cathares Occitanes, pour s’organiser en Eglises à l’instar de leurs sœurs de la chrétienté orientale, les églises Bogomiles. Nicétas qui préside cette assemblé se borne à prêcher la paix de l’évangile entre toutes les églises autonomes, sans les embrigader sous quelque autorité que ce soit.

C’est au cours de ce concile que le catharisme Occitan a adopté le dualisme absolu.
Elles devinrent très riches, fortunes plutôt mobilières et financière, elles ne refusaient pas de faire travailler leur argent en ouvrant des comptes chez les changeurs.

L’Occitanie doit être considéré comme un modèle humaniste, l’homme était, au cœur de la démarche sociétale, de cette époque.

Le développement du mouvement Cathare va se confondre avec ce territoire ; donc battre militairement les Cathares équivaut à s’approprier ce territoire.

Le roi de France fait d’une pierre 2 coups il renforce son emprise sur la papauté et s’empare d’un territoire bien plus grand que le sien.

Qui étaient les CATHARES ?

Des parfaits quelle notion surprenante,

De nos jours le politiquement correct nous empêche de dire que nous pourrions être des parfaits

«  cherche et tu trouvera »

Le Catharisme fut l’un des grands courants du MOYEN Age chrétien .Particulièrement mais non exclusivement implanté en Occitanie, déraciné par le fer de lance des armées catholiques, les procédures de Rome et le feu des bras temporels (Simon de Montfort dont les motivations sont bien peu catholiques)

Il faudra du temps pour surmonter la victoire de Simon de Montfort, qui a conduit durant cette époque une action militaire motivée par des intérêt mercantiles et de prébendes .Si les motifs proprement religieux on pu jouer chez les croisés il reste qu’a la différence des expéditions en Terre Sainte,le souci de profiter d’une fructueuse entreprise l’a emporté au sein des 2 catégories qui ont fourni la majorité des armées croisées et de leur encadrement : les petits seigneurs du nord et les indigents de toute sorte, pauvre déclassés et aventuriers.

La doctrine :

Quelle que soit leur obédience, les Cathares nient tous la trinité, faisant du père une personne supérieure au fils et au Saint-Esprit .De même, ils croient à l’existence de deux règnes.

Chaque dieu a son royaume : l’un invisible, spirituel, lumineux, excluant le mal ; l’autre visible, matériel, ignorant le bien, fait de souillure et de perversité.

Le seul sacrement valable est le consolamentum, qui mène au rang de « parfait ». C’est le baptême de l’esprit, que le postulant reçoit par une double imposition des mains et de l’évangile, après un temps d’ascèse, critère de sa vocation et avec le consentement de sa communauté.

Cérémonie liturgique, le baptême Cathare ( consolamentum) permet aux fidèles de gravir les degrés de la hiérarchie : il est le sacrement de l’ordre.

La croisade :

Elle concerne les territoires ; du Comte de Toulouse, du Comte de Foix, du Vicomte Trencavel.
La croisade est marquée par 5 grandes étapes :

  1. L’assassinat de Pierre de Castelnau, qui entraîne la mise en place d’une armée de croisés commandée, victorieusement, par Simon de Montfort. Le pape est en position de force, c’est lui l’instigateur de la croisade.

  2. Le retour de Raymond 6 et de Trencavel avec la défaite des croisés

  3. La croisade victorieuse de Louis 8, c’est le roi qui a pris la main.

  4. La mise en place de l’inquisition en 1233, la papauté imagine une nouvelle stratégie sur le long terme.

  5. Le bûcher expiatoire de Montségur, cet acte rendra vivace à travers les siècles l’épopée Cathare, le 20è siècle verra naître le pays Cathare, autour de ce symbole.

Les grandes dates de la croisade albigeoise :

- Janvier 1208, le roi de France voit d’un mauvais œil les prétentions du pape Innocent 3 à se s’ingérer dans les affaires du midi.

L’assassinat de Pierre de Castelnau, cistercien de choc et du légat du pape, à Saint Gilles, va débloquer la situation.

Raimond 6 de Toulouse fut accusé de cet assassinat et excommunié.

En 1209, la croisade conduite par Simon de Montfort peut commencer et ce sera un succès. En juillet il massacre la population de Béziers et s’empare des terres du comte TRENCAVEL, protecteur des cathares.

En 1213 à Muret, Montfort écrase le comte de Toulouse et le roi d’Aragon venu à son secours.

Arnaud Amalric (abbé de Cîteaux, ordre des Cisterciens) fut désigné par innocent 3 pour prêcher la croisade, il devint chef spirituel de la croisade.

L’ordre de citeaux est fondé en 1098, l’objectif était de revenir à une plus stricte observance de la vie monastique, les cisterciens eurent une influence considérable sur la spiritualité du 12 è siècle (Saint- Bernard), dans le domaine économique et architectural.

Ils avaient supplanté les moines de Cluny.

A partir du 14 è siècle, les ordres mendiants les supplantent.

Durant l’année 1214 la coalition contre Philippe Auguste entrait en action. Les Anglais devaient attaquer le roi de France par le sud ; les autres coalisés par le nord .Jean sans Terre venait de débarquer à la Rochelle. Il faisait mouvement vers la Loire quand il se heurta à l’armée commandée par le prince Louis. Le 2 juillet, il subissait une écrasante défaite à la Roche aux Moines, il était donc militairement incapable d’intervenir dans l’agenais, pour soutenir les hérétiques.

Simultanément Philipe Auguste faisait mouvement vers le nord.

Le dimanche 27 juillet à BOUVINES, il rencontra les allemands de l’empereur Othon, les flamands du comte

Ferrand, auxquels s’étaient les troupes levées par Renaud de Dammartin .Il les écrasa au cours d’une bataille mémorable.

Il captura Renaud et Ferrand et contraignit l’empereur à fuir.

Bouvines est l’une des grandes victoires françaises.

Si elle avait été perdue le cours de l’histoire aurait été différent

, le sort de notre pays aurait été différent.

L’empereur Othon ne put conserver sa couronne, il fut déposé et mourut misérablement. Il avait eu l’appui d’Innocent 3, pour acc2der à la couronne impériale. 

Elle fut aussi fatale à Jean sans Terre dont les barons se révoltèrent ; la monarchie Capétienne en sortit grandie, pour des siècles !

Désormais Philippe Auguste était une puissance avec laquelle Innocent 3 devait compter. L’église de Rome dut au prétexte de lutte contre les hérétiques favorisé les desseins des rois de France, visant à agrandir leurs possessions.

Bouvines fut d’une extrême importance pour les Albigeois et Simon de Montfort.

Durant la croisade contre les Albigeois 3rois se succédèrent, Philippe Auguste (1180-1225)

Louis 8 le lion (1223-1226)

Louis 9 (1226-1270)

Le rôle du cardinal de Bénévent, c’était le légat « a latere » du pape, il était muni des pleins pouvoirs et pouvait décider au nom du pape.

Son arrivé fut annoncé aux évêques par lettre circulaire en date du 23 janvier 1214. Les évêques et plus encor les légats comprirent que le pape se méfia de leurs combinaisons et qu’il entendait que ses instructions soient strictement appliquées.

Depuis Bouvines Philippe Auguste avait les mains libres et il appréciait peu la paix du cardinal de Bénévent. IL APPRECIAIT ENCOR MOINS LA MAIN MISE DE L‘EGLISE SUR LES terres non conquises par les croisés.

Il ne voulait absolument pas d’un état donc le pape serai le suzerain.

l’art de la conquête de Simon de Montfort pour le compte du roi de France.

-11 novembre 1215 4è concile de Latran, ce devaient être un concile œcuménique, Il rassemblait 2000personnes venu de toute l’Europe, Innocent 3 pouvait penser que se réalisait son rêver d’ Imperium mundi. Le concile réaffirma l’unicité de l’église et son universalisme, il admit que les buts de la croisade avaient été détournés.

Le concile attribua les terres du comte de Toulouse y comprit, Toulouse à Simon de Montfort.

Les Toulousains oubliant leurs dissensions, se révoltèrent avec Raymond 6 ;

Au cours du siège de Toulouse, Simon de Montfort fut tué par une pierre le 25 juin 1218, sa mort provoque la débandade des croisés et de la maison montfort.

Raymond 7 recueilli l’héritage de son père mort en 1222, et reconquis tous ses états.

- 1226 La croisade du roi Louis 8, obtient la soumission du Languedoc avant de mourir de dysenterie en Auvergne sur le chemin du retour.

En 1229 au traité de Paris, le comte de Toulouse promet de céder ses fiefs à la couronne en mariant son unique héritière au frère du roi et se prête à une cérémonie d’expiation à Notre Dame de Paris.

-‘ 1233 Création de l’inquisition

Grégoire 9 comprit que les évêques ne pouvaient à la fois exercer leur ministère, administrer les biens ecclésiastiques et combattre l’hérésie, à moins de s’attirer la haine de leur troupeau et par la de perdre toute efficacité.

D’ où la décision de confier la répression du Catharisme à une institution spécifique, qui aura un grand avenir.

Telle est l’origine de l’inquisition, créée par lettre – circulaire du 20 avril 1233.

- 16 MARS 1244 le bûcher de Monségur

La mort par le feu de 225 bons hommes et bonnes femmes groupés autour de leurs évêques.

Le bilan de la croisade fut lourd pour le Languedoc et pour la chrétienté.

La croisade eut pour conséquences le rattachement du LANGUEDOC à la couronne de France, la disparition de l’Occitanie.

Cette intégration du midi à un ensemble national ne lui apporta pas que des avantages. Les destructions et les aspects d’exploitation coloniale qui accompagnèrent l’installation des gens du nord en Languedoc entraînèrent la stagnation économique et sociale.

La lutte victorieuse contre l’usure supprima des abus, mais stérilisa quasiment toutes les activités précapitalistes englobées par l’église dans sa réprobation de l’usure.

L’installation de l’administration française augmenta le parasitisme urbain au détriment du développement des campagnes et provoqua la prolifération d’un secteur tertiaire envahi par toute catégorie de rentiers, d’homme de loi, de fonctionnaires et par un clergé triomphant et pullulant.

A cette perversion de la croisade il faut y ajouté l’antisémitisme importé par les croisés dans le midi.

Les abus de l’inquisition qui la suivi jetèrent des le13è siècle, le discrédit sur la chrétienté, le pape Innocent 4 autorisa et justifia la torture, par la bulle « 3Ad extirpenda ».

Ce discrédit contribua à saper l’unité morale d’un monde ou, à l’image du destin du Languedoc, l’évolution historique tendait, certes à constituer de grands ensembles nationaux, mais au détriment de l’unité chrétienne. Les relations de Philippe le Bel et de la papauté en seront une illustration quelques années plus tard.

Le 27 septembre 1249 marque la fin de l’état Occitan

Des que Blanche de Castille appris la mort de Raymond 7 (comte de Toulouse), l’envoyé de celle-ci maître Philippe pris possession de l’héritage du défunt comte au nom de Jeanne de Toulouse. Jeanne et son mari Alphonse de Poitiers moururent en 1271 sans enfant, au retour de la seconde croisade de Louis 9 en terre sainte.

Par application du traité de Paris, l’héritage de Jeanne revenait à la couronne de France.

Catharisme au 20è siècle ;

Le principal néo- cathare fut Déodat Roché.Il était magistrat et fut maire d’Arques dans le département de l’Aude, en plein cœur du pays cathare ; franc –maçon, il appartenait au milieu radical et anticlérical.Il fut membre du GODF. IL occupa une fonction de « vénérable ».

Toute sa vie Roché refusa les institutions ecclésiastiques et les pratiques religieuses complexes A la soumission aveugle aux traditions, même authentiques, il opposait le primat de l’expérience et de la réflexion personnelle.

Sensible aux massacres causés à son pays natal par l’église catholique, il rejetait toute violence, en particulier exercée au nom de la religion. Ses bases théoriques étaient la Gnose antique et le catharisme.

Il voyait en eux l’esprit évangélique du christianisme primitif trahi par les catholiques.

Aujourd’hui la principale société néo-cathare est la Rose Croix d’Or fondée en 1924, elle se réclame du gnosticisme et du catharisme ; elle est propriétaire de la grotte d’Ussat les Bains.

Une problématique actuelle, qui puise son essence au 13è siècle ; la France centralisé et unifié, se constitue à partir d’un petit territoire situé en Ile de France.

Quand nous disons vive la République que disons nous ?

Approuvons nous la République centralisé »une et indivisible » dont le fondement territorial remonte aux Capétiens !

Nous notre accord à des valeurs que nous voulons universelle de liberté de démocratie et de respect des doit de l’homme.

Dans la future Europe qui est la reprise Saint Empire Romain germanique plus la France, les états vont connaître des implosions interne qui vont permettre la renaissance des traditions historiques et la reconstitution d’entité ethnographique, comme l’Occitanie, la Bretagne, la catalogne le pays basque, la corse la padane ; les Savoisiens, les flamands et une Allemagne de plus en plus fédérale

Quid des pays d’Europe centrale ou le boullionement est certain.

Le bûcher de Montségur n’a pas fini de nom interroger et il porteur de symbolisme de rite et d’actes barbares auxquels que nous ne pouvons occulter et être indifférent.

Le problème fondamental posé par ces événements se traduit par la fin d’une civilisation, d’une entité l’Occitanie, celle-ci était l’héritière du droit gallo-romain, base de notre droit positif actuelle.

Le renouveau et la renaissance sont en marche, dans le cadre d’une Europe multiculturelle, multi –linguistique ; ne peut être ignoré, elle doit même être un élément moteur de la renaissance moderne d’une Occitanie humaniste, tournée vers toutes forme de progrès en particulier scientifique ou toutes formes de superstition aura disparue.

Bibliographie :

- L’Ariège des contes et des Cathares

Claudine Pailhiès

-La tragédie Cathare

Georges Bordonove

- Occitanie

Histoire politique et culturelle

Pierre Lavelle

- La nouvelle histoire de France

Guy Merveille

- Montaillou village Occitan

Emmanuel le Roy Ladurie

- Le vrai visage du Catharisme

Anne Brenon

-Encyclopédie Universalis

- Magazines :

Géo juillet 2004

- Pyrénées Cathares été 2002

 
   
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